Le club de Mouscron a vu le jour au début des années 40 (date exacte inconnue). Il a connu de nombreuses localisations.
En 1944, les joueurs mouscronnois se retrouvaient pour bridger au Grand Hôtel. En ces temps-là, beaucoup de méthodes de bridge coexistaient, notamment la méthode Culbertson, mais aussi, en Belgique, le Trèfle à Anvers, l’Acol à Courtrai et en France, le Cadum à Lille.
Au milieu des années 50, dans un café de la rue des résistants, Gaston Hubert a créé un système d’enchères spécifique à notre club, la méthode de Mouscron, qui consistait principalement en une ouverture par majeure cinquième (pas encore éditée en France), le trèfle d’appel avec réponses négatives ou positives et le carreau par quatre, ainsi que le 1SA faible (12 à 14-15H). La méthode a aussi été consultée et améliorée par Fernand Vanderbauwede (partenaire de Gaston Hubert). La majorité des joueurs du club faisaient leurs enchères avec cette méthode et obtenaient de très bons résultats en tournois et en compétitions : « quand Mouscron jouait à Lille, les Catry, Dumesnil et Ghestem ne «rigolaient» pas 😇 ».
Vers 1980, certains joueurs se sont mis à la méthode Lebel (quelques joueurs l’utilisent encore actuellement), mais d’autres ont conservé la méthode « mouscron ». Les nouveaux joueurs utilisent désormais généralement la méthode SEF
Il faut savoir que beaucoup de joueurs non mouscronnois venaient (et viennent) au club, attirés par le niveau élevé de jeu, la bonne ambiance et la saine concurrence avec des tournois de 12 à 15 tables (5 à 10 actuellement). Il y avait (et toujours) notamment pas mal de nordistes, de tournaisiens, de courtraisiens et quelques joueurs d'autre patelins.
A partir de 1980, beaucoup de joueurs se sont inscrits aux compétitions françaises : par paires, par carré, coupe de France.... avec en général de beaux résultats, des finales nationales, de ligue et de comité. Actuellement, les équipes mouscronnoises en compétition sont d’un bon niveau avec quelques premières séries et deuxième promotion, mais aussi des équipes ambitieuses dans les catégories « performance » et « challenge ».
Le club a connu un nombre de membres fluctuant, d’une trentaine de membres au démarrage du club à près de 90 membres dans les années « seventies », pour en compter autour d’une quarantaine aujourd’hui. Les raisons sont connues, le vieillissement des joueurs, le passage du Covid, les possibilités de jouer à distance...
Terminons ce petit cours d’histoire en citant les noms de plusieurs anciens, très bons joueurs du club : Fernand Vanderbauwede, Gaston Hubert, Léon Verbeke, Robert Rousseau, Albert Delnatte, Jean-Pierre Mosseray, Alex Sayde, Joseph Humblet, Régis et Colette Wetzelmeyer, Bernard Druant et son père, Jean Willot, Gaston Bracaval ... notamment.
« Un grand merci à Jean-Pierre Hubert pour cet excellent travail de mémoire »